Cuba, voyage inoubliable au pays de la salsa
Lorsque j’ai décidé d’aller à Cuba, je dansais régulièrement la salsa. C’est donc accompagnée d’un danseur cubain professionnel, que j’ai eu l’occasion de découvrir ce fabuleux pays. Notre séjour fut rythmé par des cours de danse et des soirées salsa. Mais surtout il était guidé par un enfant du pays, un homme qui a grandit à Cuba et qui nous a raconté la vie et l’histoire de son pays.
Une chance exceptionnelle pour moi qui ne parlais pas espagnol. Car à Cuba, et a fortiori avant l’assouplissement de l’embargo américain par Obama, personne ne parlait un mot d’anglais. Et si je parvenais sans difficulté à me faire comprendre pour demander mon chemin ou commander à manger, je n’en restais pas moins bien limitée dans mes échanges. Difficile de dialoguer avec les habitants que l’on rencontre, de comprendre leur quotidien, de discuter de leur vie, sans parler la même langue. C’est sans doute ce que j’ai trouvé de plus frustrant lors de mon voyage à Cuba et qui m’a poussée à commencer les cours d’espagnol.
Dès que l’on arrive à la Havane, on comprend que Cuba est une destination qui ne ressemble à aucune autre. Un pays extraordinaire qu’il faut avoir visité au moins une fois dans sa vie. Un pays à l’histoire lourde, tour à tour secoué par la colonisation espagnole, la dictature de Batista, la révolution de Fidel Castro et l’embargo américain qui a littéralement asphyxié le pays économiquement. Et si aujourd’hui, le régime politique est officiellement définit comme une république il reste toujours sous l’emprise d’un parti unique décrit par de nombreux journalistes comme régime totalitaire. Quant aux relations économiques entre Cuba et les Etats-Unis, grandement encouragées par Barack Obama, elles ont été de nouveau limitées depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats Unis.
Cette histoire, c’est celle que l’on découvre à La Havane. Une capitale incroyable où le temps semble s’être arrêté. Où les voitures américaines mythiques des années 50 roulent encore dans les rues, où l’architecture coloniale espagnole est restée préservée du modernisme, et où les gens sont si souriants. Sur le Prado comme le long du Malecon, on prend plaisir à flâner et à croiser les familles qui s’y promènent. Il règne à la Havane une atmosphère très particulière. Un mélange d’agitation et de sérénité que je ne saurais expliqué, mais que j’ai adoré.
Que faire à La Havane
Après 4 jours intenses passés à La Havane, entre cours de danse et visites culturelles, nous avons quitté la capitale pour un tout autre décor, Viñales. Située à 2h30 de route de La Havane en direction de l’Ouest, la vallée de Viñales, dans la province de Pinar del Rio est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Au cœur des plantations de tabac, dans un décor luxuriant, se trouve le village paisible de Viñales aux maisons colorées. Au programme, visite des plantations de tabac et découverte de la fabrication artisanale des cigares par les guarijos, balade à cheval sur la terre rouge au milieu des typiques roches calcaires appelées mogotes, et randonnée à travers la vallée, à la découverte des grottes.
C’est dans une casa particular, c’est à dire chez l’habitant, que nous avons logé. Cette formule d’hébergement, très répandue à Cuba et encadrée par l’Etat, est la meilleure façon de voyager dans le pays selon moi. Rencontrer les cubains, partager leur table et participer à l’économie locale est sans aucun doute bien plus magique à vivre que le meilleur des hôtels 5* !
Que faire à Vinales
La dernière étape de notre séjour était le village de Trinidad. Ce village côtier, très touristique, se trouve au milieu de l’île, à 4h de route de la Havane et 7h de Viñales. Les voyageurs s’y rendent autant pour découvrir le pittoresque village que pour les plages paradisiaques qui l’entourent. A notre arrivée, nous étions attendus par une trentaine d’enfants qui réclamaient des cadeaux. Sur les conseils de notre guide, nous avions apporté de France des stylos et des petits savons à donner aux familles que nous rencontrions lors de notre voyage, mais je dois dire que j’ai été plutôt gênée par ce moment. Une sorte de rituel pour des enfants habitués à réclamer aux touristes qui arrivent ce qu’ils peuvent leur donner.
Les ruelles pavées et les maisons colorées de Trinidad sont absolument magnifiques. Je m’y suis promenée pendant plusieurs heures, à regarder les charrettes passer et échanger de grands sourires avec les habitants. C’est là que j’ai rencontré José, un conducteur de bicitaxi qui tenait à m’emmener faire un tour. Après quelques échanges hasardeux, j’ai fini par oser embarquer avec lui. Ce fut une rencontre magique. José m’a fait faire le tour touristique de Trinidad, puis m’a emmenée quelques centaines de mètres plus loin, là où il vivait. Ici le décor est tout autre, le village ressemble à un bidonville, les couleurs ne sont plus… Il m’a montré le magasin, plutôt le comptoir où il s’approvisionnait encore avec des tickets de rationnement. Et m’a invitée à entrer dans sa modeste maison à l’intérieur de laquelle vivait trois générations. Malgré la barrière de la langue j’ai appris beaucoup sur la vie des cubains lors de cette balade avec José. Un moment d’authenticité et d’humanité qui reste mon plus beau souvenir du voyage.
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